J’aurai pleuré plus à mon départ qu’à mon arrivée ici, ce qui est, j’imagine, un bon signe.
Après un mois, je ne crois pas que je pourrais me prononcer sur Dresden, encore moins sur l’Allemagne. Un mois n’était pas assez pour tout découvrir, bien que j’aie l’impression d’avoir touché à tout en visitant musées et palais, en allant au zoo comme au cinéma, en sortant religieusement chaque soir et en testant bien des restaurants, en me baladant de Radebeul à Loschwitz, de Königsbrückerstraße à Südvorstadt et de la montagne au bord de l’Elbe.
J’ai admiré l’amabilité des habitants de Dresden et leur grande civilité, ce respect qui se fait sentir par de menus détails comme le souci de traverser la rue au bon moment ou de ne pas jeter ses déchets à n’importe quel endroit. J’ai aimé ses contrastes; marcher dans l’Alstadt était différent mais tout aussi plaisant que dans l’Äußere Neustadt. L’équilibre entre passé et présent, ruine et renouveau était omniprésent. Je pense que Dresden est encore en pleine (r)évolution et j’espère y retourner plus tard, pour constater ses derniers changements.
Je suis contente d’avoir fait ce voyage à 20 ans, un âge où j’arrive encore à m’émerveiller et en même temps, où j’ai trouvé assez d’équilibre pour apprécier chaque expérience à sa juste valeur. Je ne suis pas partie pour m’échapper d’une quelconque prison; j’avais écrit à une amie – qui me manquera et à qui je souhaite un beau séjour au Japon – que je partais pour l’Allemagne avec l’assurance que si je n’aimais pas mon expérience, peu importe la raison, une vie très heureuse m’attendrait à mon retour à Montréal.
Si on me demande si ce mois à Dresden fut le plus beau de ma vie, je ne répondrai donc pas nécessairement oui, parce que ce voyage s’inscrit peut-être plus dans une succession de moments heureux. Par contre, aujourd’hui, alors que nous visitions le vignoble – et il y avait ce coucher de soleil, la ville et le château en contrebas, les rangées de cépages – je me suis demandée si on pouvait demander plus, si on pouvait demander mieux.
Je parle beaucoup de bonheur et ça peut sembler curieux, mais ceux qui me connaissent savent peut-être que c’est, à mon avis, une notion pas tout à fait facile à atteindre. Au-delà de tout ce que Dresden représente pour moi, je suppose (et oui, c’est cucu, mais…) que sans les amis que j’ai rencontrés ici, mon séjour aurait été totalement différent. Ce blogue, même si je vous l’offre, est encore un peu à moi et je tiens à vous présenter une dernière fois les membres de notre principal quatuor, qui ont été présentes, en filigrane, tout au long de ces écrits :
Rocio, l’Espagnole. Jodie, l’Américaine. Claudia, l’Italienne (qui, en bonne Napolitaine comme elle le disait elle-même, nous a immortalisées au vignoble de Wackerbarth).
Merci d’avoir lu mon blogue comme d'avoir laissé des commentaires. J’ai eu vaguement conscience que vous étiez plus nombreux que je n’aurais osé en rêver, ce qui m'a portée à croire que ce blogue était peut-être une bonne idée.
Édit : Tel qu'annoncé sur Facebook, si vous souhaitez davantage de photos ou d'informations sur un endroit, n'hésitez pas. De la même façon, si vous avez des questions au sujet de Dresden ou du Goethe Institut, je peux tenter de vous répondre ou vous rediriger vers mes propres ressources au Goethe Institut ou ailleurs.
Si j’ai pu vous donner l’envie de visiter Dresden, l’Allemagne ou seulement de voyager, je n’en suis que plus satisfaite. Je conseille à tous ceux qui en auraient envie de tenter l’expérience. Si la première journée, vous vous sentez découragé, songez toujours que j’ai survécu alors que, de ma vie entière, jamais je ne m’étais prise en charge de cette manière.
Une bonne nuit à vous tous et à bientôt, de l’autre côté de l’Atlantique !
Je vous quitte sur une photo de Dresden, ce matin, alors que le soleil se levait. Dresden a revêtu une petite robe de mousseline rose pour me dire aurevoir...